Contexte scientifique et régional

Les transitions (socio-techniques, écologiques, agricoles) dans les territoires appellent à la transformation des filières agricoles, agro-alimentaires, forestières, des produits de la mer notamment. Ces transformations de filières s’opèrent de 3 façons. 

Elles passent par un usage technico-économique plus intense des bioressources que ces filières mobilisent  Afin de réduire l’usage des pétro-ressources,  de fournir des compléments de revenus aux  acteurs filières, de repenser les rapports industries et écosystèmes locaux et, plus précisément, d'exploiter les bioressources et de les préserver et afin d’imaginer de nouvelles circularités de flux de ressources.

Ces transitions s’appuient également sur  des innovations technologiques, notamment en biotechnologie afin d’envisager la valorisation en cascade des co-produits de l’agriculture et l’agro-alimentaire, de la forêt, de la pêche ; afin de privilégier des processus plus économes en énergie, en eau, on parle d’innovation frugale avec pour objectif de mettre en place des systèmes plus décarbonés.

Enfin, ces perspectives de changement conduisent à repenser les interdépendances entre des éléments hétérogènes, ce qui nous amène à la notion de « biocluster circulaire », expression d’un système synergique de bioressources, d’acteurs plus ou moins proches par leur métiers, compétences, valeurs, leur localisation etc.

Le projet BICCOC

L’enjeu de la recherche pour le projet est de questionner la mise en œuvre de ces transformations avec les acteurs de ces filières, de comprendre les freins et les leviers à ces transformation

Sur la base d’observations et  d’interactions avec des partenaires locaux, BICCOC vise à identifier des prérequis nécessaires à la réussite de ce changement et à proposer une démarche de projet territorial adaptée à ces changements. Il s’agit donc pour BICCOC de construire une démarche  d’évaluation de la viabilité économique et écologique  des projets de création de bioclusters adossés aux filières régionales agricoles, agro-alimentaires, forestières

Le projet a pour objet d’étude des modèles techniques et économiques localisés. Également appelés bioclusters, ils sont vecteurs d’innovation en économie circulaire, générateur de valeur, d’activité et de résilience économiques locales ainsi que d’emploi. La finalité du projet est d’évaluer les conditions de viabilité de projets de bioclusters émergents dans les filières agroalimentaires et de l’agroforesterie. Outre la caractérisation générale de la bioéconomie circulaire en Occitanie, il a également pour objectif de proposer une démarche d’accompagnement pour la réalisation de projet de biocluster. Localisés dans toute la région Occitanie, les bioclusters étudiés concernent la valorisation de 4 types différents de biomasse : le bois de châtaignier dépérissant, la résine de pin, le jus de grenade et les drêches de brasserie.

Le projet se décline à travers des approches méthodologiques et théoriques, étudie ses objets aux échelles régionales tout en s’appuyant sur l’étude d’initiatives locales modèles et joint les sciences chimiques, économiques et de gestion. Il mobilise les centres INRAE de Toulouse et Montpellier, le CIRAD et Sciences Po Toulouse via unités de recherche AGIR, MOÏSA et LEREPS d’une part, côté sciences économiques et de gestion, LCA et IATE d’autre part, côté chimie.

Les partenaires principaux du projet sont l’agence de développement économique régionale Ad’Occ, moteur de la bioéconomie et du développement territorial, et l'entreprise Yfixia, dont l’expertise couvre la valorisation de la biomasse végétale à destination de l’industrie cosmétique.

Pour aller plus loin :

Pour télécharger une présentation synthétique du projet TAI-OC, cliquez ci-dessous :

Portraits vidéo de la porteuse du projet et des deux partenaires transversaux, présentant leurs visions du projet :