Contexte des communautés pour les transitions agroécologiques en Occitanie

Parce qu’elles concernent le collectif et qu’elles nécessitent l’action de nombreux acteurs aux différentes échelles (citoyens, professionnels, associations, collectivités, etc), les transitions agroécologiques relèvent de la communauté plutôt que de l’action individuelle. Si les innovations techniques et économiques demeurent des leviers essentiels des transitions, il demeure indispensable de les penser et de les accompagner en termes de « communauté(s) » au risque de tomber dans le piège d’une lecture trop centré sur l’individu. En première ligne des transitions agroécologiques et alimentaires, les agriculteurs trouvent en effet une ressource importante dans l’appartenance à un collectif pour conduire les changements nécessaires à l’avènement d’une agriculture durable. Source de réassurance, d’inspiration, de conseil, de partage des risques et d’outils, l’entreprise collective permet également de construire un sens commun à même de fédérer les communautés autour d’un projet tout en contribuant à l’autonomie des acteurs. Au-delà des collectifs d’agriculteurs, le concept polysémique de communauté peut être utiliser pour qualifier d’autres formes d’organisation opérant dans les transitions agroécologiques : collectifs d’enseignement agricole, jardiniers urbains associations de promotions de l’agroécologie, collectifs de consommateurs, etc.

En Occitanie, la diversité des filières agricoles et des territoires, combinée aux engagements individuels et collectifs pour des pratiques plus résilientes et respectueuses de l’environnement, a produit un grand nombre d’approches des transitions par les communautés. De même, les enjeux de l’agroécologie y ont largement été saisis l’enseignement agricole et la recherche, de telle sorte que le site de Toulouse-Auzeville accueillera le Campus of Agro-Food Transitions, projet de campus centré sur le management des transitions et l’accompagnement au changement. Entre monde agricole, enseignant et citoyen, le projet TFC vise à appréhender le concept de communauté dans les transitions agroécologiques sous toutes ses facettes.

Organisation du projet TFC

Le projet Transitions Fondées sur les Communautés est hautement multidisciplinaire : économie, didactique, sciences de gestion, anthropologie, psychologie, agronomie et écologie se retrouvent ainsi représentées dans le projet. Les unités INRAE AGIR et INNOVATION y sont associées aux unités EFTS et LEREPS de l’ENSFEA.

Outre les acteurs de terrain, le projet TFC intègre également plusieurs partenaires socio-économiques, au premier rang desquels le GIP Transitions et la Chambre Régionale d’Agriculture d’Occitanie, ainsi que les PETR Pays Midi Quercy et Pays d’Armagnac, l’association pour la création du PNR Astarac ou encore le CIVAM Bio Ariège Garonne.

Contribution aux transitions dans les territoires

 Le concept de communauté possédant une grande diversité de sens, le projet se propose de qualifier et de cartographier cette diversité tout en évaluant la compatibilité des différents définitions et usage. De plus, il aspire à comprendre la manière dont les communautés dans les transitions agroécologiques s’organisent, opèrent le partage de connaissances et d’expériences en leur sein et construisent leur jugement éthique. Une attention particulière sera également portée à l’articulation entre action publique, action collective et projets individuels.

Ce faisant, TFC entend participer au développement de plusieurs communautés d’enseignement agricole et à des groupes d’échanges de pratiques agroécologiques ainsi qu’à la construction d’un guide sur la gouvernance de collectifs.

Pour aller plus loin :

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