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Les innovations en territoires pour les transitions sont cruciales pour promouvoir un développement durable, résilient et équitable. Au niveau des systèmes agricoles et alimentaires, ces innovations peuvent intervenir à différents niveaux, de la production agricole à la consommation alimentaire, en passant par la gestion des ressources naturelles. L’idée étant que les pratiques et les formes d’organisation innovantes qui se mettent en place à chaque maillon du système alimentaire contribuent à la mise en place de solutions moins impactantes pour l’environnement et plus adaptées aux évolutions du climat et des écosystèmes en tenant compte des spécificités territoriales. Au-delà, il s’agit également de considérer les modalités de coordination entre différentes catégories d’acteurs, les formes d’implication et d’acceptabilité, et les effets de la mise en place de dispositifs d’action publique sur ces évolutions.

Cette session spéciale aura pour but de rendre compte du lien entre les processus d’innovation en faveur des transitions et leur inscription sur les territoires. L’objectif est d’analyser en quoi cette dimension territoriale est pertinente pour apporter des réponses adaptées aux enjeux de transition et comment la prise en compte de cette dimension influence les outils, cadres d’analyse et méthodologiques ainsi que les résultats des recherches.

Les contributions sont attendues peuvent être de différents types, et mobiliser des méthodologies, qualitatives, quantitatives ou mixtes.

Elles pourront notamment aborder quatre axes thématiques :

- Les innovations organisationnelles et sociotechniques dans les processus de transition agroécologique sur les territoires : reterritorialisation des filières, verrouillages, nouveaux modèles agricoles (agroforesterie, agriculture biologique, agriculture régénérative, permaculture…), dynamiques d’apprentissages… Les systèmes de production et de consommation sont étroitement liés. Les communications pourront porter sur l’évaluation des formes d’agriculture et les types de production à forts enjeux et sur les processus de transition avec leurs modalités, leur accompagnement et leur territorialisation. Parallèlement, la transition agroécologique et nutritionnelle des systèmes agricoles et alimentaires requiert à la fois l’émergence de nouvelles filières et la reconception des filières existantes. Elle pose également la question des formes de coexistence et d’interactions entre les filières dans un territoire.

- Les régions sont devenues des espaces de redéploiement, de mise en débat, de gouvernance et d’observation des systèmes alimentaires. Qu’il s’agisse de circuits courts, de filières de qualité, de chaines agroindustrielles, de circuits approvisionnant les villes ou les espaces ruraux… Les systèmes alimentaires sont en effet questionnés au regard de leurs effets sur le développement durable et la sécurité alimentaire des territoires, mais aussi dans leurs capacités à innover et à coexister à une échelle régionale. La reterritorialisation de l’alimentation interroge ainsi différents niveaux et notamment : le renouvellement des liens entre producteurs et consommateurs, l’autonomie alimentaire des territoires, la logistique alimentaire et chaines d’approvisionnement, l’agriculture urbaine…

- Les innovations en faveur d’une gestion durable des ressources naturelles : valorisation énergétique et non énergétique des coproduits et déchets agricoles, bioéconomie et économie circulaire, gestion durable des espaces forestiers… Diminuer notre dépendance aux ressources fossiles exigera de produire et de mobiliser plus de biomasse et de reconsidérer les modèles industriels dans le sens d’une plus grande circularité, de la conception à la gestion des déchets. Les systèmes de productions agricoles et forestiers sont en première ligne pour répondre aux besoins de la bioéconomie, dont le potentiel ne pourra pourtant pas répondre à la totalité des besoins énergétiques des territoires.

- Le rôle des innovations institutionnelles et territoriales en faveur de la gouvernance des transitions : nouveaux instruments de politiques publiques, rôle des intermédiaires, transition et décentralisation… L’inscription des politiques publiques dans une perspective d’accompagnement de transitions interroge la pertinence des régulations à l’oeuvre dans les territoires et à reconsidérer les outils d’intervention en matière d’agriculture, d’alimentation et d’environnement mais aussi les modes de gouvernance et d’action collective en termes d’aménagement, de développement régional et territorial, et d’interdépendances entre villes et territoires ruraux.

Dates importantes

15 janvier 2024 : Ouverture de l’appel à communications
15 mars : Date limite de l’envoi des propositions de communications (résumés de 800 mots, références éventuelles comprises)
15 avril 2024 : Notification d’acceptation/refus
15 juin 2024 : Date limite d’envoi des papiers complets
26-28 juin 2024 : Conférence ASRDLF

Texte de la session