Penser la transition agroécologique comme une transition psychosociale

La transition agroécologique n'est-elle qu'affaire d'innovations socio-techniques ? Pas si on l'aborde sous l'angle des représentations, des vécus, du sens que les acteurs donnent à leur métier et à leurs pratiques... Bref pas si on l'aborde sous l'angle psychosocial.

Membre du projet TFC, Camille Berrier a mené un travail de recherche-intervention auprès de 25 éléveurs d'Occitanie pour interroger cette dimension psychosociale, menant ou non à l'adoption de pratiques plus durables. En mobilisant des modèles issus de la psychologie sociale et de la psychologie clinique du travail, son travail démontre l'importance des dimensions psychosociales dans le travail des éleveurs (situations sources conflit ou permettant d'imaginer de nouvelles pratiques plus durables par exemple), au-delà des seules dimensions prescriptives et factuelles (activités de production, de gestion des ressources, logistiques, etc).

De plus, sa recherche souligne l'importance de la transmission familiale dans l'engagement ou le non-engagement vers des pratiques plus durables. Enfin, elle a mené des séances collectives d'analyse des pratiques qui mettent à jour un processus d'intersignification collective, génératrice de sens et de dépassement de certaines situations problématiques, qui offrent des perspectives pour l'accompagnement à la transition agroécologique.

Ce travail est au cœur de sa thèse de doctorat en psychologie et a été synthétisé dans un format court de 6 pages, accessible ici.